Retour d'expérience client sur Haiku Kurouchi - un client qui a tout compris

kuroPourquoi ma lame est-elle tâchée?

Un de nos clients nous fait part du fait que des taches peuvent apparaître sur la lame noire au bout d'un moment, mais n'obérant rien à la qualité de coupe. C'est une possibilité avec des aciers poreux comme Haiku Kurouchi notamment si le couteau a été insuffisamment nettoyé. Ces taches n'imprègneront pas les aliments et n'auront aucune influence sur leurs qualités ornagoleptiques. Nous conseillons d'utiliser les Kurouchi pour ce à quoi ils ont été conçus, poissons, viandes et légumes de préférence pas de produits trop acides. Cet aspect visuel auquel les Japonais n'attachent aucune importance est largement compensé par la beauté sauvage et la performance technique de ce couteau.

Si ces taches dérangent, nous proposons un effaceur de rouille en option. Si votre couteau reste longtemps inutilisé nous conseillons de le protéger avec une huile alimentaire sans odeur qui ne moisit pas, nous conseillons quand à nous l'huile de camélia sans paraffine.  

Test du Haiku Kurouchi Nakiri

Un article intéressant d'un blogueur amateur de couteaux aux Etats-Unis qui prend systématiquement sous sa loupe tous les couteaux. Voici un résumé de ce qu'il nous dit (en italique nos remarques).

Tout d'abord le premier contact visuel avec Haiku Kurouchi au look tout droit sorti d'un atelier de forgeron qui lui donne un aspect vraiment rustique.
Puis le toucher qui de suite impressionne. Tranchant extrême s'amplifiant à mesure qu'on va vers la pointe du couteau. La personne, prouvant ainsi sa compétence en la matière, s'aperçoit de suite au vu du fait qu'il s'agit de blue steel que le produit doit être démorfilé avant qu'il donne sa pleine puissance (cette opération n'est pas faite en usine pour en protéger le tranchant au transport). Affilage et polissage avec une pierre fine puis démorfilage avec un cuir ? (non précisé) chargé d'oxyde de chrome donnent un résultat spectaculaire. Pour les tests de coupe, utilisation 2 semaines d'affilée sans perdre le tranchant.
Une patine se forma rapidement et devint très jolie. Tout ce que le testeur coupe il a l'impression qu'il le tranche plus vite et mieux qu'avec un autre couteau. Ail, oignons, échalottes particulièrement. Il décida d'aller aux limites physiques du produit en frappant plusieurs fois violemment le couteau sur le billot jusqu'à ce qu'apparaissent des micro-dentelures afin de devoir le réaffûter. Cette dernière opération ne prit que 5 minutes (une des particularités des couteaux dits carbone c'est à dire sans chrome est qu'ils s'aiguisent plus facilement que les autres).
"A l'usage le manche du couteau était très confortable. Il serait bien que Chroma finisse un peu mieux le couteau" (il ignore que c'est voulu ainsi pour accentuer le côté rustique, Haiku Kurouchi veut clairement s'identifier à Tosa, cette terre sauvage et rurale ou l'on fabriquait autrefois essentiellement des socs de charrue).

Source : Chroma France

Précision de la Direction, Wabi et Sabi

Wabi : idéal esthétique et éthique de sobriété

Sabi : orientation esthétique qui exalte l'action du temps sur les choses

Dans l'imaginaire japonais les deux notions sont associées. Le mot "sabi" apporte une nuance liée à l'empreinte du temps sur les choses, à la façon dont la durée s'y incorpore et les marque. Dans l'une de ses acceptions cela signifie "rouille", mais cette appellation se charge au Japon des connotations positives que nous donnons au mot "patine". L'esthétique sabi exalte l'altération naturelle qu'engendre l'action du temps, une chose est belle des traces laissées lors des découpes précédentes car la beauté ne peut-être figée à la surface des choses. Haiku Kurouchi a ce quelque chose de différent et d'impalpable au point de devenir implicite : un produit rustique qui le revendique.